Poor Mimine almost died trying to give birth!
2,016 pouches
of meat offered
2,016 pouches
of meat necessary
L'association Faune Alfort prend en charge les animaux qui lui sont amenés par des particuliers. "Nous les soignons, les nourrissons, puis nous les relâchons dans la nature", explique Corinne, la trésorière.
"Les premières naissances vont avoir lieu dans les 15 jours qui viennent. Mais en ce moment, les hérissons adultes sortent d'hibernation : ils ne sont pas très en forme et ils ont du mal à trouver leur nourriture."
"Quand leur mère s'éloigne trop longtemps en quête d'un repas, les bébés affamés sortent à leur tour de leur cachette. Et ils se perdent... Les gens les trouvent dans les bois, tout seuls, et ils nous apportent pour qu'on les sauve."
"Une fois que les petits ont été amenés au centre, il est trop tard pour reculer : nous devons aller jusqu'au bout de la démarche. Les bébés hérissons ne sont pas autonomes. Il nous faut alors les élever et attendre qu'ils grandissent avant de pouvoir les relâcher", résume Corinne.
Ils sont encore tellement jeunes que la seule chose qu'ils puissent manger, passée l'étape du sevrage, ce sont des sachets de nourriture pour chat, qui leur apportent les éléments nutritifs dont ils ont besoin.
"On utilise aussi ces sachets pour redonner de l'appétit aux adultes anorexiques ou qui ont besoin de se remettre après un accident ou une maladie..."
Un hérisson adulte mange 100 g de pâtée par jour, et c'est à peine moins pour un juvénile.
Or, à cause de l'automne très doux et des naissances tardives, l'association a soigné et pris en charge deux fois plus de hérissons cet hiver que d'ordinaire.
Plusieurs centaines de kilos de sachets ont déjà servi à les nourrir et le stock est largement insuffisant : il ne leur reste plus assez pour faire face à l'arrivée des bébés !
Les contraintes logistiques nous obligent à livrer de grosses quantités pour amortir les frais de livraison. Si cette collecte échoue, la livraison sera annulée, le refuge ne recevra aucun sachets.
Plusieurs collectes ont malheureusement déjà échoué par le passé. Dans ce cas, tous les donateurs sont automatiquement remboursés.
Si nous ne parvenons pas à aider l'association, elle devra rationner les sachets dont elle dispose puis passer les jeunes hérissons aux croquettes plus tôt qu'il ne le faudrait.
Les petits, incapables de mâcher des croquettes, risquent de se sous-alimenter et de développer des carences : au moment de retourner vivre dans la nature, ils seront affaiblis et le taux de mortalité sera beaucoup plus élevé...
L'association, spécialisée dans l'accueil et les soins aux animaux sauvages en région parisienne, est très sollicitée, et emploie notamment une vétérinaire à temps plein, ainsi que d'autres salariés pour les soins aux animaux, l'administratif et l'accueil.
"Bien sûr, nous sommes soutenus par l'école nationale vétérinaire d'Alfort, qui met des locaux à notre disposition, mais les salaires nous reviennent extrêmement cher, en particulier depuis la fin des contrats aidés...", nous explique Corinne.
Pour couronner le tout, en partie à cause de la notoriété croissante du centre, le nombre d'animaux accueillis cette année a explosé : 5000 contre 3000 l'an passé!
Les frais de pharmacie et d'alimentation ont donc eux aussi grimpé en flèche, contrairement aux dons, qui ne suivent pas.
Malheureusement, l'association ne peut compter que sur les dons pour financer son action.
La trésorerie de l'association ne permet pas d'acheter les sachets nécessaires pour nourrir tous ses nouveaux pensionnaires : il faut trouver une solution de toute urgence!
Des études menées en Angleterre et en Suisse mettent en évidence un effondrement de la population de hérissons : on parle de millions d'individus en moins sur les 15 dernières années!
En cause : les pesticides employés abusivement (qui déciment - entre autres - les limaces, dont se nourrissent les hérissons) et le trafic routier.
Chaque hérisson que le centre pourra relâcher en bonne santé permettra de lutter contre l’effondrement des populations.
La livraison de ces sachets de nourriture est primordiale pour le succès du repeuplement!
Implanté dans les locaux de l'école nationale vétérinaire d'Alfort, le centre d'accueil de la faune sauvage sauve chaque année des dizaines de hérissons, ainsi que de nombreuses autres espèces.
En plus des relâchers, au printemps, d'animaux qui n'auraient pas passé l'hiver s'ils n'avaient pas reçu l'aide du centre, on y soigne également les hérissons accidentés ou malades qui y sont apportés.
En ce moment, le centre accueille environ 120 animaux... dont 80 hérissons!