Le calicivirus de Pipirou s'est beaucoup aggravé : il fait des crises tout le temps !
5 400 kg
de croquettes offertes
5 400 kg
de croquettes nécessaires
Victimes des bombardements, ensevelis sous les décombres, séparés de leur maître, affamés… En Ukraine, la guerre touche aussi les animaux. Souvent oubliés, ils sont pourtant violemment impactés par le conflit qui ravage le pays.
Le refuge Sirius basé à Fedorivka à 60 km au nord de Kiyv, n’est pas épargné. Sous occupation russe pendant plus d’un mois, tout convoi humanitaire ou ravitaillement de croquettes pour les animaux était interdit. Anastasyas, notre contact sur place, évoque les faits du 11 mars dernier : "L’armée russe est arrivée au refuge, a réquisitionné les téléphones portables de l’équipe bénévole et a tiré une balle dans chacun d’entre eux. Ils ne pouvaient plus contacter personne.”
80 km plus à l’ouest de Kiyv, le refuge de Borodyanka était également aux mains de l'armée russe pendant 5 semaines. Piégés dans leurs cages et coupés de tout lien humain, 300 chiens ont péri, privés d'eau et de nourriture.
Aujourd’hui libéré de l’emprise russe, le refuge Sirius subsiste mais les conditions de survie sont extrêmement rudes. Les bénévoles sont démunis, et font face à une autre situation catastrophique : la pénurie de croquettes.
Avant que la guerre n’éclate, le refuge Sirius était déjà saturé. Il héberge aujourd'hui 3 900 chiens. Le nombre est à peine croyable et les animaux continuent à affluer, mais comment faire autrement pour les soigneurs, face à ce drame sans précédent ?
Les raisons de leur arrivée sont nombreuses : orphelins suite au décès de leur maître, abandonnés sous la contrainte, égarés pendant les combats ou encore rescapés d'autres structures... Certains refuges comme celui de Berdyansk, au sud-est du pays, ont subi ou subissent encore des frappes aériennes. Stressés par les bombardements, beaucoup d’animaux tentent de s’échapper, se blessant parfois grièvement. Ceux qui y parviennent se retrouvent livrés à eux-mêmes, incapables de se nourrir dans la nature. Quelques-uns ont même été retrouvés touchés par balle.
Dans tout le pays, on estime à près de 700 000 le nombre d’animaux de compagnie séparés de leurs propriétaires.
Au début du conflit, l'aide s'est concentrée sur les personnes, les besoins en croquettes pour animaux ont été identifiés tardivement sur le terrain. Aujourd’hui, c’est une demande cruciale. "Les chiens sont en danger et il en va de leur survie.“ indique l’association Tryzub, qui correspond dès que possible avec le refuge Sirius.
Lorsque l’armée russe contrôlait la région, les chiens du refuge étaient nourris tant bien que mal par la population locale avec pommes de terre, céréales et déchets alimentaires. Le 1er avril, les transferts sont redevenus possibles, mais le refuge se trouve en zone isolée, et les ravitaillements restent difficiles à mettre en œuvre.
Les circuits d’approvisionnement habituels ne fonctionnent plus. Beaucoup d’infrastructures ont été détruites, et des axes routiers majeurs restent inaccessibles car sous contrôle de l’armée ennemie. L’activité économique de l’Ukraine est quasiment à l’arrêt, tout est dirigé vers l’effort de guerre. Les pénuries touchent la totalité des produits de grande consommation, et les croquettes ne font pas exception.
Face à l'urgence pour les animaux, l'association franco-ukrainienne Tryzub et Animal Webaction collaborent ensemble pour lancer cette récolte, et venir en aide aux 3 900 chiens du refuge Sirius.
Si cette récolte réussit, Animal Webaction utilisera sa plateforme logistique basée en Roumanie pour acheminer les croquettes jusqu’en Pologne. De là, le camion du refuge Sirius chargera la cargaison pour la transporter jusqu'à leur refuge en Ukraine.
L’Ukraine est en pays en guerre. Afin de ne pas mettre en danger la vie de nos collaborateurs, Animal Webaction a fait le choix de ne pas réaliser de visite au refuge.
La livraison Animal Webaction s’effectuera en Pologne, puis l’acheminement en Ukraine aura lieu sous la responsabilité du refuge Sirius.