Gale, maigreur, coryza : le vieux Roméo est très mal en point !
2 340 kg
de croquettes offertes
2 340 kg
de croquettes nécessaires
En Espagne, le refuge n'a plus de croquettes pour nourrir ses 35 chiens !
L'association Huellas Del Valle con Esperanza accueille 35 chiens dans son refuge : 10 de plus que la capacité maximale prévue.
Non terminé, le refuge ne permet pas d'isoler les chiens les uns des autres : des bagarres éclatent des chiens ont été blessés, sans croquettes ça ne fera qu'empirer !
Isabel et les autres bénévoles, étudiants pour beaucoup d'entre eux, n'arrivent plus à acheter les croquettes, pas plus que les petites associations partenaires jusqu'ici.
Récupérés par les bénévoles de l'association dans des états souvent critiques, tous les chiens ont déjà connu l'abandon, la malnutrition, voir pour certains la maltraitance...
Pour éviter qu'ils n'aient à nouveau fin, nous voulons livrer 2 340 kg de croquettes en urgence : nous sommes leur dernier espoir !
Malheureusement, si la collecte échoue, nous ne pourrons pas payer le transporteur, les chiens n'auront aucune croquettes.
Attaquée par d'autres chiens au mois d'août, Bimba est encore en convalesence
Les bénévoles se rendent au refuge chaque jour, en marge de leurs obligations professionnelles et personnelles. La fréquence des bagarres entre chiens, et surtout leurs conséquences restent limitées, mais le refuge ne comporte aucun salarié, et n'assure pas une présence 24h/24. Les bagarres survenant déjà sans pénurie de croquettes, elles ne feront qu'empirer si aucune solution n'est trouvée...
Nous pouvons intervenir, nous avons réservé un camion et des palettes, mais nous devons le payer avant le 01/10/18.
Si la collecte échoue, nous ne pourrons pas payer, le départ du camion sera annulé et aucune des croquettes collectées ne sera livrée...
En cas d'échec, nous rembourserons tous les donateurs.
Visite du refuge en mars dernier. Plus aucun travaux ne sont menés depuis longtemps
Initialement prévu pour accueillir une quarantaine de chiens et 15 chats, le refuge n'a finalement une capacité de 25 chiens seulement, et aucun chat.
Pire, le bâtiment construit n'a jamais été terminé : le terrain qui entoure le refuge est très mal clotûré, les chiens doivent donc être promenés en laisse exclusivement. Le reste du temps, ils sont contraints de rester dans leur enclos, ou dans le petit espace bétonné qui y fait face lorsque les bénévoles sont là. Les enclos sont également très mal protégés de la pluie, de même que le bâtiment intérieur qui prend l'eau régulièrement.
La municipalité explique ne plus avoir d'argent à investir pour améliorer le refuge : il revient donc aux bénévoles de se débrouiller....
Bonnie, sauvée il y a quelques semaines. Dans un état de maigreur avancé, elle n'aurait pas survécu dehors
Si le refuge n'est pas un lieu idéal dans les conditions actuelles, la rue reste souvent bien pire pour les chiens abandonnés. Isabel et l'équipe tout entière ne peut se résoudre à fermer les yeux sur l'état des chiens rencontrés, et fait donc de son mieux pour leur offrir un abri, mais aussi l'assurance d'une gamelle remplie.
N'ayant pu compter sur la municipalité que pour le financement du refuge, l'association lutte pour réaliser les sauvetages et entretenir les chiens. Elle reçoit l'aide ponctuelle de trois associations étrangères grâce à ses démarches : Bodegueros sans chaîne (France) pour les adoptions uniquement, Corazon Animal Rescue et Friends of Animals (Pays-bas). La seconde tente de faire son possible pour aider le refuge à faire face à la pénurie de croquettes, mais n'y parvient pas pour l'instant. La dernière a quant à elle déjà indiqué qu'elle ne pourrait pas intervenir, son propre financement étant trop faible.
Le financement des croquettes repose donc quasi exclusivement sur les dons reçus en direct par l'association, et les SOS lancés par les bénévoles auprès de leurs proches. Mais le refuge tient depuis des mois grâce à cela : le réseau s'épuise, et les bénévoles ne savent jamais s'ils seront en mesure de nourrir les chiens la semaine suivante...
Lancée en 2016, l'association repose sur un petit noyau de bénévoles : 9 au total, dont seulement 4 investis au quotidien dans la gestion du refuge et l'entretien des chiens.
Isabel est photographe et étudiante en ingénierie navale : elle se rend malgré tout chaque jour sur place pour nettoyer, nourrir les chiens, panser les plaies s'il y en a, distribuer les médicaments qui doivent l'être, et permettre à ces chiens de sortir de leur enclos et avoir de l'affection. Près de 30km doivent être parcourus pour se rendre chez le vétérinaire, et les sauvetages sont souvent réalisés la nuit, demandant des heures et des heures de patience pour rechercher les chiens, et parvenir à les attraper.
"Tout ce que nous faisons est volontaire, nous ne gagnons pas un centime. Au contraire, parfois les choses sont payées par nous ou avec l'aide de nos plus proches parents. Nous avons tous une vie professionnelle en dehors du refuge, nous faisons ce que nous faisons uniquement par amour"
JT de France 2 sur le traitement des galgos en Espagne
En Espagne, les conditions de vie des galgos, podencos et bodeguerros, les trois principales races de chiens utilisées pour la chasse, sont terribles.
Ces animaux y sont en effet considérés comme des moins-que-rien : on les garde enfermés dans des caves à longueur de temps, ils sont à peine nourris, et ne sortent que pour la chasse. A la fin de la saison, nombreux sont ceux qui meurent, tués par leurs propres maîtres.
Des portées entières de chiots sont jetées aux ordures. Au mieux, elles sont laissées dans des cartons devant les portes du refuge...
Les 2 340 kg croquettes de cette collecte serviront à nourrir les 35 chiens du refuge de Huellas Del Valle con Esperanza. Cette quantité devrait permettre de les nourrir pendant environ 4 mois.